Formation : Violin
Links : https://www.youtube.com/watch?v=UOASfVTxfHM
Formation : Ensemble [19] : Fl., 2 Cl. ; Cr., Tpt., Tbn., Tb. ; 2 Perc., Acc. ; [Htb., Bsn., Gtr., Cel.] ; 2 Vi., Va., Vc., Cb.
Formation : Bar. & Tpt. solo. Ensemble [11] : Fl., Cl., Bsn. ; 2 Wgnr Tb. ; Perc., Elec. Org., Elec. Gtr. ; Va., Vc., Cb.
Formation : Perc. ; Vc.
Formation : Htb.
Program Notes : Nightpiece représente une scène nocturne imaginaire, un paysage mental similaire aux zones arborées proches de Poitiers où je pratique la course à pied. Malgré le calme apparent de ces espaces, un fourmillement est constant, qu’il apparaisse à travers les cours d’eau ou bien par le biais des animaux et insectes peuplant ces bois. Lorsque la nuit tombe et que je suis sur le chemin de retour, je change souvent la musique que j’écoute et passe à des pièces plus pastorales, cherchant une respiration plus lente et apaisée, comme pour m’effacer devant cette nature et ne pas la déranger à l’orée de son sommeil. Cette expérience du quotidien m’a accompagnée durant l’écriture de cette courte pièce pour hautbois seul où j’ai tenté d’éviter les formalismes pour aller vers une esthétique de la vocalité, sans pour autant négliger une
tension formelle amenée par des éléments plus ou moins véloces et articulés.
Links : https://www.artchipel.net/produit/nightpiece/
Formation : A. Fl. ; Pi. ; Vc.
Program Notes : Contrechoqué, Contrexposé et Contrecarré sont trois pièces puisant leurs racines dans un matériau similaire mais soumis à des contraintes éclatées au fur et à mesure de formes plus ou moins étirées, où le fragmentaire se rapproche des essaims évoqués dans Survivance des lucioles de Georges Didi-Hubermann. L’individu (différents solistes) est extrait du groupe (ensemble), qu’il soit mis en valeur où qu’il témoigne de son inertie écrasante. Ces pièces interrogent un certain rapport au matériau, à des temporalités compressées et à un refus de la récurrence des événements, au profit d’une musique du flux, constituée de tuilages de lignes horizontales indépendantes, mêlant signifiance intervallique et modes de jeu expressifs, ciselés auprès des musiciens de l’Ensemble Alternance.
Formation : Fl., 2 Cl., Bsn. ; Hn., Tpt., Tbn. ; 2 Perc, Mellotron ; 2 Vi., Va., Vc., Cb.
Program Notes : Infiltré au sein de l’ensemble, le mellotron tisse une présence discrète aux sonorités évoquant le rock progressif de King Crimson ou encore Yes. L’instrument, loin de tenir un rôle soliste, irise les masses lourdes des vents graves et appuie les tracés des cordes. TRON est une courte étude de contrastes, imaginée comme une suite de différentes masses travaillées à l’aide d’outils développés dans des pièces récentes telles que Stargazer ou Lignier : étirement harmonique microtonal du matériau, gestion monolithique des événements formels, travail sur les différentes vitesses et leurs perceptions. TRON est une commande de l’Ensemble Intercontemporain, créé le 12/03/2022 à la Cité de la Musique dans le cadre du Tremplin de la Création.
Links : https://www.youtube.com/watch?v=tlWXleLCYmE&t=773s
Formation : Vi.
Program Notes : Écrire au plus près d’un geste linéaire, vers un tracé porteur de variations ; un projet d’écriture incarné à travers une nouvelle pièce pour violon seul, en écho à Anach, premier véritable opus de mon catalogue. Six ans plus tard, une nouvelle tentative d’apprivoisement de l’instrument, cette fois-ci non plus par l’excès, le déploiement et l’exploration insatiable des registres, mais par un travail de sape sur le superflu, au profit d’une microscopie intervallique et timbrale : « grandes » secondes, « petites » quartes, ces sonorités acides tentent de s’imposer avec apaisement au sein d’une forme épisodique avec la ligne pour constante. Lignier est une commande de Radio France pour le Festival Présences 2022, pour le violon de Carolin Widmann.
To write as closely as possible to a linear gesture, towards a line carrying tiny variations ; a writing project embodied in a new piece for solo violin, echoing Anach, the first opus of my catalog. Six years later, a new attempt to concile with the instrument, this time no longer through excess or the deployment and insatiable exploration of registers, but by a work of undermining the superfluous, in favor of an intervallic and timbral microscopy: “large” seconds, “small” fourths, these acid sounds try to assert themselves with appeasement within an episodic form with the line as constant. Lignier was commissioned by Radio France for the Presences 2022 Festival, for the violin by Carolin Widmann.
Formation : 12 instruments divided in four trios : Fl., E. Gtr., Va. ; Cl., Perc., Cb. ; Hn., Hp., Vc. ; 2 Vi., Pi.
Program Notes : Cette pièce est pour moi la plus importante de toute ma production car elle vient, à mon sens, mettre un terme à une période très productive (2017-2020) où j’ai eu le sentiment de trouver des méthodologies me permettant de donner du sens à ma musique.
Cette pièce agit tout autant comme une synthèse qu’une tabula rasa, et vient ouvrir la porte à des apports extramusicaux, ainsi qu’à des références aux musiques actuelles, plus importants et assumés. Je souhaite remercier le New European Ensemble et son directeur artistique Emlyn Stam pour leur confiance et leur générosité.
Links : https://newmusicnow.nl/beleef/video/stargazer
Formation : Fl., Cl., Sax. ; Pi. ; Vi., Va., Vc.
Program Notes : [FR] : Contrecarré vient conclure le cycle « Contre-mouvements » ; ici, je suis allé le plus loin possible dans les transformations organiques des matériaux ébauchées lors des précédents volets. J’ai par ailleurs cherché à innover dans les champs sonores de mon écriture, avec un recours plus fréquent à des modes de jeux provoquant des sonorités inharmoniques. Je suis ravi de conclure ce cycle comme je l’ai commencé, à l’aide des fabuleux musiciens de l’Ensemble Alternance, que j’ai désormais la chance de considérer comme amis. Ce cycle sera par ailleurs enregistré par l’ensemble pour un disque portrait dont la sortie est prévue en 2021.
[EN] : Contrecarré gives a conclusion to the cycle « Contre-mouvements » ; here, I went as far as possible regarding the organic transformations of material that I began in the two first pieces. I also tried to innovate in the sonic fields of my writing, with a more frequent use of extended techniques creating inharmonic sounds. I am very pleased to end this cycle as I began it, with the help of the fabulous musicians from the Ensemble Alternance, which I am glad to now consider as friends. This cycle will also be recorded by the ensemble for a portrait CD that will be released in 2021.
Formation : Vc. solo ; Fl., Cl. ; Perc., Pi. ; Vi., Va., Vc., Cb.
Program Notes : De l’un, l’autre est une pièce trouvant sa racine dans mes deux premiers concertos pour soliste et ensemble. J’ai voulu dépasser les rapports entre un ensemble habituellement accompagnateur et un soliste à la présence dominante pour réfléchir à une hiérarchie moins évidente et permettant des échanges plus complexes entre les différents instruments. Le projet de cette pièce est notamment centré sur la présence au sein de l’ensemble d’un second violoncelle, agissant régulièrement comme ombre portée du soliste. L’incursion d’une cadence de percussion décale encore le paradigme de la pièce vers une vision formelle discursive à travers une durée d’environ 17 minutes et 30 secondes, où le violoncelle guide l’auditeur à travers différents procédés mimétiques, imitatifs et répond à des sous-groupes instrumentaux pensés comme des entités chambristes.
Je remercie Marie Ythier, Philippe Arrii-Blachette et Gonzalo Bustos à qui cette pièce est dédiée. La composition de cette pièce a été rendue possible grace à une Aide à l’écriture d’œuvres originales du ministère de la culture obtenue en 2019.
Formation : Va., Vc.
Formation : Shō and harp
Formation : 4 accordions
Formation : Sop., Cb. Cl., E. Gtr., Pi.
Program Notes : Plusieurs éléments ont contribué à la naissance de cette pièce. La rencontre avec la poésie de Claude Vigée au détour du hasard d’une librairie m’a amené à repenser mon rapport au texte et plus particulièrement à la diction ; j’ai souhaité exploiter la dimension la plus déshumanisée de la voix, à travers la répétition de fragments à intervalles réguliers de syllabes des phrases, afin d’incarner le sens dans une construction obsédante, mettant encore plus en exergue des motifs au lyrisme certain.
La rencontre avec Armand Angster m’a conforté dans l’idée d’une telle pièce, ainsi que dans la volonté d’utiliser la guitare électrique, altérée par de nombreux effets, incarnant une passerelle avec le monde de l’électronique.
Je souhaite remercier chaleureusement la Fondation Salabert qui a permis la concrétisation de ce projet, ainsi que l’équipe de l’ensemble Accroche-Note pour leur confiance. Un clin d’oeil particulier à Enzo Lamy-Chappuis Brient qui a permis notre rencontre.
Formation : A. Fl., Htb., B. Cl.
Program Notes : [FR] Cette courte pièce est née d’une double impulsion, mêlant mon envie d’écrire un trio à vents
afin de continuer mes recherches avec la flûte et la clarinette tout en explorant le hautbois, peu
utilisé dans mon catalogue, avec une proposition de l’Instant Donné pour la série de concerts le
Dernier Dimanche du mois et plus particulièrement le dimanche 29 Mars 2020, qui s’articule
autour de « La musique qui fait sourire ».
En ce sens, j’ai imaginé un sourire troublé et troublant, porteur d’espoir tout autant que d’une
certaine ironie, noyé dans les ténèbres d’un passé complexe, lourd et indicible. Ce sourire, c’est
celui de Kery James Marshall (né en 1955) dans son auto-portrait de 1980, A Portrait of the Artist
as a Shadow of His Former Self. À travers ce rictus émanant d’un visage indéfini, c’est toute
l’ambition du jeune peintre qui s’offre à nous, bien que masquée par les tensions raciales et les
difficultés financières, noirceurs absorbant son identité. Cette tension s’affirme dans mon écriture
par une grande diversité des moyens esthétiques, et une expressivité constante qui ose
s’échapper d’itérations répétitives.
[EN] This short piece is born from a double impulse, mixing my will to write a wind trio to follow
my researches with flute and clarinet while exploring oboe which sees little presence in my
catalogue, with a proposal from l’Instant Donné for their concert series the Last Sunday of the
Month and more precisely March 29th 2020, articulated around « The music that makes us
smile ».
With that aim in mind, I imagined a troubled and troubling smile, carrying as much hope as irony,
drowned in the darkness of a complex past, heavy and unspeakable. Through this grin emerging
from an undefined face, it’s the whole ambition of the young painter that is offered to us, while
being masked by racial tensions and financial difficulties, blacknesses that absorb his identity.
This tension is affirmed in my writing through the diversity of the esthetic means, and a constant
expressivity that dares escaping from repetitive iterations.
Formation : [A] : tenor & double bass
[B] : mezzo-soprano & percussion
[C] : bass & clarinet
[D] : barytone, saxophone & cymbalum
[E] : soprano, accordion & theorbo (also E-git)
[F] : Soprano
Program Notes : This piece begins a vocal cycle called « En Absence », initiated by a will of investing myself personally even more in my work. With the help of this unusual formation, I wanted to evoke the feelings experienced long after grief, and mostly the sense of losing physicality of your loved ones memories. Is there only a subsistent trace, or does this trace has become a deeper part of our personality, our daily routine, without being able to process it?
To try to answer those questions that I find asking myself very frequently these days as ten years have passed since I lost my parents, I tried to break out the musical discourse by using instrumentarium spatialisation as a means to orchestration, allowing me to imagine new solutions, but also to create a coherence through balancing varied textures.
Hubert Haddad’s text seemed an evidence to me while first reading it. Its fragile beauty and the choice of a theme originally from The Book of Esther felt appropriate for a piece about the appropriation of memories. On top of that, its immediate musicality as well as my choice not to use a text directly related to grief convinced me quickly. I used the voices as characters that pass a text to each other fluidly, to meet again in unexpected ways.
This piece is dedicated with the greatest friendship to Christine Fischer and Sébastien Boin, who offered me their trust for realizing this beautiful project, alongside three other wonderful composers.
Links : https://eclat.org/terminleser-eclat/eclat-2020-14.html | http://opera.marseille.fr/programmation/l-opera-invite-les-matins-sonnants/impuls
Formation : 2.2.2.2. - 3.2.2.0 - 0.2.0.1 - 6.5.5.3.3
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Formation : Cl. (Sop. Sax.), Acc., Va.
Program Notes : [FR] Les gestes simples, limpides, des protagonistes de ces aquarelles m'ont suggéré une musique aliénante, prenant exemple sur le développement d’éléments initiaux ici effectué par Klee. Les formations atypiques ici choisies me permettent de jongler avec des complexes sonores inouïs, et d'éveiller la curiosité de l'auditeur. Je souhaite remercier à nouveau Philippe Nahon et surtout Martin Matalon, dont les conseils et les échanges m'ont beaucoup apporté, aussi bien musicalement qu'humainement.
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Formation : Fl., Cl., Pi., Vi., Vc.
Program Notes : [FR] Contrechoqué constitue la seconde partie de mon cycle « Contremouvements », ébauché avec la courte pièce Contrecoupé pour piano. Ce second volet développe des figures pianistiques issues de la première pièce, cette fois-ci intégralement détournées, écrasées, entrechoquées par l’ensemble, tissant une matière ductile tout en oeuvrant constamment dans une retenue pesante. Les tempi lents sont contrastés par des figures virtuoses, collapsant avec des sons bruiteux et archaïques, fragiles résonances des gestes initiaux. [EN] Contrechoqué is the second part of my « Contremouvements » cycle, started with the short piano work Contrecoupé. This second piece develops pianistic figures from Contrecoupé, but this time completely twisted, torn, crushed by the ensemble, building a ductile matter while being constantly restrained. Virtuoso gestures provide contrast to slow tempi, collapsing with archaic noisy sounds, fragile resonances from the initial gestures.
Formation : Cl., A. Sax., Tbn., 2 Perc.
Program Notes : [FR] Des Terres si proches, marquées par le quotidien, à (re)découvrir par le biais d’une oeuvre musicale singulière. L’altérité, la confrontation et l’émerveillement comme processus créatifs. Révéler l’Habitant à travers sa signature sonore, partager son territoire, le rencontrer, comme Gardien d’Éther et moi-même avons été conviés à nous rencontrer. Le Théâtre Auditorium de Poitiers nous invite, ainsi qu’Ars Nova et les élèves du Pôle Aliénor, à transcender et non masquer, à révéler et non à exclure, les nombreux points d’ancrage d’un territoire encore juvénile, Grand Poitiers.
Links : https://www.tap-poitiers.com/spectacle/portraits-sonores-de-grand-poitiers/
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Formation : B. Sax., Cello
Program Notes : [EN] This piece finds its origine both in the commission of the Concours International de violoncelle Louis Rosoor 2019, received in June 2018 : the aim was to highlight, through a short composition, the cello, supported by an auxiliary instrument, here the baritone saxophone. A few days before, I had the opportunity to discover the beautiful exhibition L’espace est silence dedicated to painter Zao Wou-Ki at the Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.
Texture relationships and mixtures created by Wou-Ki show an demanding but also instinctive thinking ; trying to convey both of these notions that may seem antithetical is one of my principal questionnements, and I constantly try to find the appropriate level of control during the writing process, without restricting the primal gesture.
Here, it was all about making the two instruments work together without erasing the cello’s individuality and reducing the saxophone to a simple accompanist. I hope that the Concours Louis Rosoor’s candidates will find pleasure through the learning process of this piece, where the silence is only perturbed by their own gestures, attempts to appropriate themselves a space in expansion.
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Formation : Fl., Cl., Vc.
Program Notes : [FR]…repêcher les étincelles de sens négligées... est comme beaucoup de mes oeuvres une réflexion sur l'énergie et sa production/libération, mais aussi sa gestion au travers du temps: comment un geste, une figure aboutissent-ils à une texture qui pourra efficacement se translater au long de la pièce? La formation de l'Ensemble Zellig combine trois instruments pour lesquels j'ai régulièrement pu écrire; la proximité avec les interprètes (notamment Anne-Cécile Cuniot et Etienne Lamaison) permet un abandon total des conventions et un focus sur le son d'un seul méta-instrument, résultant de l'écriture. L'oeuvre tire son nom d'une phrase du penseur Charles Mopsik (1956 — 2003), à propos de son travail de chercheur et de l'exploitation de sources parfois opaques au premier regard. Repêcher les étincelles de sens négligées, c'est en quelque sorte déchiffrer les fragments musicaux de la partition, leur donner vie et les transcender par le groupe, que ce soit par le biais d'un geste commun ou bien au contraire par la somme des efforts individuels. Je souhaite remercier Pierre Royo pour les nombreux échanges à ce propos qui m'ont permis d'affiner ma pratique.
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Formation : Piano
Program Notes : [FR] Contrecoupé est une composition constituée defragments jouables de manière indépendante mais cependant non interchangeables dans le cadre d’une interprétation de l’intégralité de la pièce. J’ai en effet tenté de créer une certaine dramaturgie formelle malgré la durée très réduite (45’’ - 1’15’’) des moments musicaux. Ces derniers partagent tous une idée harmonique commune, cependant translatée dans différents contextes, plus ou moins consonants, denses ou bruités. La notation rythmique très précise n’est en rien absolue; il s’agit d’un guide à lire horizontalement afin de guider le legato. À l’exception de passages indiqués staccato et sans pédale, cette pièce est à jouer avec beaucoup d’expressivité, afin de lier les différents fragments à la forme globale. [EN] Contrecoupé is a work made of fragments that can be played independently, but in a precise order when the piece is fully interpreted (from the first to the last). I tried to create a formal dramaturgy between all those musical moments, even if they are very short (45’’ - 1’15’). Nevertheless, they all share a common harmonic idea, but translated in different contexts, less or more consonant, dense or noisy. The highly precise rhythmic notation isn’t absolute; it’s more a guide for legato phrasing than an instruction. With the exception of some phrases indicated staccato and senza pedale, this piece has to be played with a lot of expression, to link the different fragments to the global form.
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Formation : 1.0.1.1.Sax.; 0.0.1.0; Perc. Solo, Hp.; 0.0.1.1.1
Program Notes : [EN] Dans les pas de la main is probably my most visceral work to date, delving deeply into a gloomy sound world made of unusual textures. Written in a moment of transition in my life (a few months before starting my PhD), I wanted this piece to reflect the sum of the work I accomplished in the last three years, both as a composer but also as a person. In this sense, the piece use three main principles easily perceptible in the work: a focus on brushed, granular sounds, metallic impacts (both high-pitched and very deep, uncertain pitches), as well as a more traditional micro-tonal writing with a solo sixxen cadenza. I also really wanted to focus on time structures throughout the piece, and shape perception through, sometimes, repetition or on the contrary, extreme brevity. Concerning the pace of the piece, it follows my latest researches in using very slow tempi as a mean of rhythmic fluctuation. The vast majority of Dans les pas de la main is scored in such a way that gestures become nearly incertain, emphasizing the textural work of the « percussionist — performer ». The tittle comes from one of the texts written by Roland Barthes about Cy Twombly’s work, where the author unsuccessfully tries to reproduce the writing gestures of the painter. There, he puts himself « […] dans les pas de la main de Cy Twombly », in the footsteps of Cy Twombly’s hand, trying to imitate those famous patterns. In this work, I also tried to be as close as possible to the percussionist’s gesture, by merging myself in an imaginary sonic world where extreme gestures would be reflective of today’s heavily injonctive society. An heartfelt thank you to Caleb Herron for helping me shaping this work.
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Formation : 1.0.1.0.; Perc., Hp., Cb. Solo; Va.
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Formation : 3.2.2.2.; 4.2.3.1.; 2 Perc.; 8.7.6.5.3.
Program Notes : [FR] Ibur Neshamot désigne, dans la Kabbale (plus précisément dans le Sepher ha-Zohar, Livre de la Splendeur), la présence simultanée de plusieurs âmes dans un même corps. Cette notion fait écho à la transmigration des âmes, mais contrairement à cette dernière, se déroule avant la mort: cinq âmes différentes peuvent co-exister, la première étant acquise à la naissance, tandis que les quatre autres sont attribués par mérite au cours d’une vie. Cette représentation protéiforme d’une donnée complexe et aussi difficilement quantifiable que l’âme fait écho à mon idéal de construction musicale, où plusieurs interprétations d’un élément, initialement ascétique, coexistent. J’ai ainsi souhaité structurer cette pièce au travers d’un matériau épuré; qu'elle soit rythmique (se fondant sur le principe d'attaque-résonance) ou bien harmonique (étirement et distorsion d’une triade majeure), l’organisation interne de la pièce favorise une remise en question constante d’un état compositionnel initial,prenant tout son sens au travers de masses sonores à l’organisation architecturale. Les diverses parties de l’œuvre convergent en des points de fuite, véritables horizons formels pouvant être denses, saturés, d'influence spectrale, mais aussi fragiles, déchirés, archaïques. Lors de la proposition de cette résidence, j’ai également souhaité valoriser l’architecture et l’acoustique du T.A.P au travers de procédés de spatialisation de l’effectif orchestral: certains instrumentistes prendront ainsi place dans les balcons de l’auditorium, tandis que d’autres se verront confier des tâches musicales parfois éloignées de leur jeu habituel. Afin de lier signifié et signifiant, un rituel s’instaurera ainsi au travers de jeux de textures complexes, dépeignant la succession des âmes d’un même individu, au sein d’une œuvre cohérente.
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Formation : 1.1.2.1.; 1.1.0.0.; Pi., Acc.; 1.1.1.1.1
Program Notes : [EN] This piece was written between March and June 2016, for the parisian-based Ensemble Erasme. The ensemble instrumentation forced me to find ways of orchestration I haven't thought of before. I subsequently chose a highly manipulable material, made of seven notes; it is exposed, in its simplest and purest form, at the very beginning of the piece, before being dissolved into time through different textures and pitch combinations. The temporality of the piece goes basically from its starting point to some kind of culmination, but never cease to give back to the listener already perceived fragments from before, since all the material is derived from this seven-note cell. The tittle Dunkler Fluss (dark flow) refers to a possible, non-random component of the peculiar velocity of galaxy clusters. Its existence would suggest the possibility of frontiers beyond our universe, resulting in a model with several universes. This tittle suggests utopia, unexplored possibilities... These are aspects that appeal to me, and are also a nod to my former scientific studies. I want to give my warmest thanks to Thibault Back de Surany, who trusted me to make this piece happen, and all the musicians from the Ensemble Erasme.
Formation : Violin
Links : https://soundcloud.com/augustinbraud/anach-2015-jeanne-marie-conquer-ensemble-intercontemporain
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